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UNE CINQUIEME LOI DE CRIMINOLOGIE

 

Par Ernest-Max Fontaine

 

 

                A l’opposé de la logorrhée des «sciences» dites humaines, nous poursuivons notre recherche fondamentale.

                Comme nous l’avons déjà démontré, toute la délinquance grave, toute la criminalité d’habitude ou de profession, comme on voudra, est le fait de trente mille récidivistes. C’est donc le comportement de ces derniers qu’il faut étudier en priorité ; le délai qui sépare le prononcé jugement lorsque la peine est assortie du sursis ou la fin de la peine lorsque elle est ferme, d’une part et le nouveau délit ou crime, d’autre part, est un élément important du comportement du délinquant. Pour la commodité du langage, nous appellerons ce délai «de récidive».

                Au terme de notre recherche, nous sommes en mesure de donner une expression mathématique au comportement des récidivistes ce qui sera la cinquième loi que nous donnerons à la criminologie (SAM*). Les cinq dernières  d’ailleurs !

«Le délai de première récidive est une fonction exponentielle décroissante de période égale à six mois».

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Vers la page 3

 

                Autrement dit, la MOITIE des primaires qui deviennent récidivistes le deviennent dans les six mois qui suivent leur condamnation avec sursis ou la fin de leur peine. Le quart le deviendra après le sixième mois et avant le douzième. Le huitième des primaires qui récidiveront le feront après le treizième mois et avant le dix huitième et ainsi de suite. Ce qui signifie que moins de un pour cent des primaires qui récidiveront le feront après trois ans et environ un pour mille après quatre ans ! Le délai de cinq ans prévu par le Code Pénal comme terme de la récidive est donc parfaitement fondé.  Une fois de plus, nous constatons que :

-          les magistrats qui l’ont préparé il y a cent ans, connaissaient parfaitement ce dont ils parlaient,

-          les délinquants n’ont pas changé depuis cent ans

-          ce serait donc une erreur (nous restons volontairement sur le plus strict plan scientifique) gravissime de supprimer la récidive telle qu’elle existe pour la remplacer par une «réitération» ou un «retour en prison dans les dix ans» dont nous avons déjà démontré qu’ils n’ont aucune valeur scientifique.

 

Etant donc posé que 93,5 % des récidivistes ont récidivé avant 24 mois (de leur jugement ou de leur libération), nous devons associer ce résultat à un autre que nous avons déjà mis en évidence ; c’est seulement l’auteur d’un délit ou d’un crime sur dix qui est identifié et condamné. Cela signifie sans ambiguïté que – sur un plan global – la moitié des récidivistes commet dix délits ou crimes dans les six premiers mois du délai de récidive, tandis que le quart des récidivistes a besoin d’un an…

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La prochaine étape de notre recherche sera de vérifier comment évolue la propension à récidiver car il semble bien que les délinquants qui entrent le plus tôt dans la voie criminelle soient aussi ceux qui récidivent le plus vite et commettent le plus de méfaits.

 

Pour ceux qui n’ont pas eu la possibilité de se procurer nos premiers cahiers de la criminologie (en cours de réimpression), nous reproduisons ci-dessous les quatre premières lois mises en évidence :

 

1 – En fonction de l’âge, la délinquance d’occasion est distribuée normalement. Actuellement, en France, cette fonction est définie par une moyenne de 30,5 et un écart type de 14. En corollaire, il n’y a pas de délinquance d’occasion spécifiquement juvénile.

2 – Le minimum prévu par le Code Pénal pour les peines qu’il ordonne, inspire aux délinquants primaires une dissuasion égale à la propension à récidiver de plus de 95 % d’entre eux. Au delà d’une peine de 9  mois, une peine avec sursis est aussi dissuasive pour un primaire qu’une peine «ferme».

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3 – La population des délinquants d’habitude se manifeste selon une fonction exponentielle décroissante de période 7 ans à compter de 14,5 ans d’âge.

4 – La propension à récidiver des délinquants d’habitude diminue de 2 % par année d’âge à compter de 14,5 ans.

 

Un de nos lecteurs, avocat de son état, nous signale que certains de ses confrères plaident un cahier jaune à la main pour demander au tribunal d’accorder le sursis à un primaire tandis que certains substituts brandissent le même cahier pour demander une application sévère de l aloi sur la récidive. Bientôt, nos cahiers seront toujours invoqués… et ce sera justice.

   

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