DES NOUVELLES
Notre webmestre Sophie Joigny et son chien Ki-Gwen
Lettre aux
membres de la SCE et aux lecteurs même occasionnels de ce site,
bref à tous nos amis. E.M.Fontaine (Août 2003)
Un accident de ski pour commencer la saison, un petit ordinateur portable qui déborde de données et jette léponge, un nouvel ordinateur (la Rolls des portables selon le vendeur, mais la SCE le vaut bien) sur lequel nous avons transféré toute la mémoire de lancien et pour finir un méchant virus. Quel hiver ! Cela suffira-t-il à expliquer mon long silence et me vaudra-t-il votre pardon ?
Nous avons pris nos précautions (là je fais intervenir notre gracieux et érudit webmestre) et bientôt tout ce qui peut avoir quelque intérêt pour la SCE sera gravé sur des CD conservés à labri et un nouveau logiciel, « super extra » se met en route dès que nous nous connectons pour détourner les virus avant même quils soient dans nos fichiers ! Nous verrons bien !
Mais nous avons eu aussi de grandes satisfactions : de nombreux messages nous ont demandé sil y aurait bientôt de nouveaux textes, si la recherche continuait et même sil y aurait une « mise à jour » ! Jai répondu à tous mais plusieurs de mes messages semblent ne pas avoir été remis à leurs destinataires, dune manière inexplicable, et ont été perdus au cours des manipulations. Je prie donc ceux qui nauraient pas eu de réponse de bien vouloir reprendre contact, je suis à leur disposition.
Dautre part deux textes dactualité que vous trouverez ci-dessous me sont parvenus, que je navais pas la possibilité de vous communiquer. Cest maintenant chose faite.
Le premier, dOlivier du Bausset que vous connaissez déjà- montre comment des mesures fiscales peuvent aller à lencontre de lemploi et finalement de la réinsertion des jeunes délinquants !
Le second, dIrène Muller, amie que jai retrouvée après des années, propose une recherche à loccasion du drame qui a mis fin à la vie de Marie Trintignant. Comment ne lencouragerais-je pas ! Pour ma petite participation, jai cosigné larticle comme Irène me la demandé.
Par ailleurs, il semble quun grand concours didées soit tacitement proposé aux Français. Ce nest pas la SCE qui sera la dernière à en avoir.
Je propose donc :
1- Pour offrir le fruit dune journée de travail aux Anciens SANS supprimer un jour de fête :
Fixer Noël au troisième samedi de Décembre (cela ne pose aucun problème puisquon ne connaît ni le jour ni même lannée de la naissance de Jésus). Il y aurait un avantage, on aurait toujours le Vendredi soir, le Samedi et le Dimanche pour faire la fête.
Fixer le Lundi de Pâques et de la Pentecôte au Samedi qui précède ces fêtes mobiles.
2- Pour faire rentrer un peu dimpôts sans les demander aux
fumeurs ou aux automobilistes, taxer chaque appel téléphonique
dun centime deuro. Ceux qui ne veulent pas dépenser
plus pourront parler plus vite ou éviter les répétitions.
A bientôt,
très cordialement à tous, bonne lecture.
VIOLENCES CONJUGALES : comment prendre le problème ?
Par Irène Muller.
La triste fin de Madame Marie Trintignant a plongé dans lhorreur les Français car ils la connaissaient ainsi que sa famille et laimaient ; par ce quelle était une jeune et jolie femme, une excellente artiste, précisément très féminine, qui défendait la cause des femmes et enfin, cest peut-être le pire par ce quelle aurait succombé à des gifles assez violentes pour lui blesser le cerveau, dune manière irréversible après des heures où on la laissée agoniser sans soins !
La monstruosité de laffaire napparaît pleinement que lorsquon sait que les gifles ont été données par celui quelle aimait et qui prétendait laimer.
Et puis on apprend que ces coups et violences dites « conjugales » sont incroyablement fréquentes, sans être heureusement toujours mortelles : en France une femme sur dix serait battue, une sur cinq en Espagne et au Canada, combien ailleurs, avec quelle fréquence : une fois par mois, par an? Cest une ignorance insupportable car à la douleur des coups sajoute lhumiliation, le désespoir.
Cest en fait le délit corporel et sexuel le plus fréquent, le plus mal connu, le plus difficile à juger car il se déroule dans un milieu plein dombre!
Un premier caractère retient lattention : cette violence parait avoir toujours existé, sous toutes les latitudes, sous tous les régimes, dans tous les milieux, même les plus favorisés, les plus instruits, les mieux « éduqués» ; cette constance ne fait-elle pas penser à une origine génétique ?
Un deuxième trait montre que le mari ou concubin violent ne lest quenvers sa femme ou sa compagne, c'est-à-dire celle avec laquelle il a des relations sexuelles. Plus significatif encore, il semble que très souvent (le sujet est tellement mal connu quon nose rien affirmer) le violent qui a eu plusieurs compagnes successives, les a toutes battues. Cest laveu public fait, avec un regret au moins apparent, par Picasso : « oui, cest vrai, jai battu mes femmes ».
En sens inverse, lépouse de lami de Marie Trintignant aurait déclaré « il ne ma jamais violentée ». Mais déjà un témoin aurait affirmé le contraire. Qui faut-il croire ? Il y aurait là encore un indice dun travers dorigine génétique lié au sexe.
Lalcool serait un facteur aggravant mais non nécessaire
Jai oublié le nom dun individu qui ayant été condamné à la perpétuité pour lassassinat de son épouse fut libéré conditionnellement pour son excellente conduite et par ce que lassistante sociale qui lavait suivi durant sa détention était prête à lépouser. Elle avait tort : peu de temps après, il la tuait à son tour sans rien avoir à lui reprocher !
Tout concourt à mettre la femme en condition pour supporter son calvaire.
La faiblesse de la victime vient de ce quelle ne veut pas que sa situation soit connue ; pire encore elle culpabilise : cest sa faute si son compagnon sest fâché ! Elle ne tardera pas à lui demander pardon. Dans sa générosité le bourreau le lui accordera, souvent sur loreiller ! Je suis persuadée quil y a dans cette violence une composante sexuelle dont la base serait une certaine impuissance.
De plus la femme battue est souvent, mais pas toujours, économiquement dépendante de lhomme, pour elle-même et pour les enfants.
Ce nest quexceptionnellement que la femme battue ira se plaindre à la Police ou à la Gendarmerie. Ce ne sera pas une démarche facile. Comment sera-t-elle reçue ? Tous les Gendarmes et Policiers que jai connus étaient des hommes remarquables par leur tenue, leur sens du devoir, leur dévouement mais je crois aux statistiques : si vraiment une femme sur dix peut se plaindre de son mari ou de son compagnon, cela veut dire aussi une femme sur dix chez les gendarmes, les magistrats, les avocats, les dentistes, les instituteurs, les poissonniers, les députés et sénateurs, les ministres, etc. etc. et joubliais, les criminologues ! Il serait donc préférable quune femme venant se plaindre soit reçue par une autre femme. Sur lensemble du Territoire, il y aura alors une probabilité de 0,1 que cette dernière soit elle-même dans cette situation.
Cela expliquerait peut-être le silence qui entoure ce délit. Je ne pense pas quil soit particulier aux artistes, mais on sait, par ce quils lont déclaré publiquement eux-mêmes, que Picasso et Gainsbourgh battaient leurs femmes comme plâtre. Il ny eut jamais de procédures ouvertes à leurs noms.
Pourtant je crois, jespère, que cette évaluation est excessive tout en restant absolument inadmissible. Nous nous retrouvons devant le même problème que celui du nombre des jeunes délinquants que notre ami Fontaine a bien posé : il ne sagit pas de savoir combien de fois une femme a été battue, mais combien de femmes identifiées, distinctes le sont dune manière plus ou moins habituelles. Une étude suisse de 1997 que je vais essayer de me procurer ferait état de 20, 7 % de femmes qui auraient subi des violences corporelles ou sexuelles au moins une fois dans leur vie ! Une sur cinq !
Nous trouvons une première anomalie : les violences conjugales seraient une affaire « privée » dans laquelle il vaut mieux ne pas intervenir ! Lorsque la femme mourra de ces violences, seront-elles encore une affaire privée ? Certains ne craignent pas de dire que la situation de la femme sera pire lorsquelle aura porté plainte ! Car il lui faudra bien, un jour, revenir au foyer, à cause des enfants, par ce que cest le père qui les fait tous vivre ; chose étrange, la femme battue continue daimer son bourreau : quarrivera-t-il sil va en prison et perd son emploi ? Sa haine sera décuplée et il ne supportera plus celle qui serait la cause de ses malheurs ! On voit déjà que lassistance de la Société à la femme battue ne peut se limiter à punir le violent !
Par contre, si la femme se défend et tue son bourreau, on en viendra rapidement à parler de disproportion entre lattaque et la défense et à la condamner sévèrement. Cest la Présidente dune association de défense des femmes qui laffirmait, chiffres et exemples précis à la main !
Je nai trouvé ni dans le code de Hammourabi, ni dans le livre du Lévitique aucune mention de ce délit ; peut on imaginer quau Moyen-Orient les maris respectaient leurs épouses et leurs concubines? Ou peut-être, le fait était si banal quil était inutile de le mentionner.
Depuis très longtemps léglise chrétienne demandait au jeune marié le serment « daimer, protéger et chérir sa nouvelle épouse » : nétait-ce pas une manière de lui faire jurer quil ny aurait pas de violences ?
Laffaire des violences conjugales est difficile et délicate : lorsque lépouse ou la compagne vient se plaindre et que le mari ou compagnon réfute ses accusations, il faut tenir compte de la présomption dinnocence (il est même arrivé que la femme mente), de la propriété du logement ou du bail fait au nom des deux, comment organiser la cohabitation, est-elle seulement possible ?
En France, en général on aidera la femme à quitter ce logement avec ses enfants en déclarant quelle ne labandonne pas mais part provisoirement pour sa sécurité et des associations lui viendront en aide. Dans certains cantons suisses, au contraire, et cest récent, sil y a une présomption sérieuse de la violence du mari, traces de coups et blessures, témoignage de voisins, cest tout de suite après la première confrontation que le mari sera fermement invité à vider les lieux et à emporter ses affaires pour ne plus y revenir jusquà autorisation du juge; Mais on le lui rappellera- il sera tenu de payer le loyer et dassurer le quotidien de la famille et cette attitude de lautorité me parait un réel progrès :le principe de précaution lemporte sur la présomption dinnocence. Cette solution est critiquée : le violent saura où trouver sa victime alors quen fuyant cette dernière peut se cacher.
Il arrive quaprès quelques semaines ou mois, une réconciliation intervienne.
Parfois suivie de « rechutes ».
Mais il arrive aussi que malgré les avertissements lhomme revienne sur les lieux qui lui sont interdits.
La situation est la même que dans les affaires de menaces : bien souvent il ny aura pas de suite tragique mais parfois, elles seront mises à exécution. Comment et jusquoù faut-il intervenir ?
Jai connu une affaire récente où un homme jugé dangereux fut condamné après les premières menaces, prises tout à fait au sérieux par lautorité judiciaire, à huit jours de prison. Pas plus pour éviter quil perde son travail, suffisamment, pensait-on, pour quil se calme : sorti de prison il alla directement chez la jeune femme (à laquelle il navait rien à reprocher) et la tua puis alla se constituer prisonnier avec la satisfaction du devoir accompli. Il avait pourtant été examiné par un psychologue. Une peine plus lourde, une amende voire des coups de fouet auraient-ils changé quelque chose à sa folie meurtrière ? Je ne le crois pas ! Mais était-il possible de lui passer la camisole de force et de lenfermer, pour quelle durée ? A-t-on essayé les douches froides, les électro-chocs, que sais-je encore ? Je crois que ces violences relèvent de la psychiatrie et non pas de la justice Selon une étude canadienne que je vais aussi essayer de me procurer, deux tiers des violents ayant subi un traitement psychiatrique dun an nauraient pas récidivé. Quid de lautre tiers ?
On se souvient peut-être de ce professeur déthologie qui tua sa femme seulement par ce quil en était las, lenterra dans le jardin et partit à un congrès professionnel à Rome avec sa maîtresse quil présenta comme son épouse !
Il y a des chiffres qui épouvantent : dans le canton de Neuchatel, au cours de 18 derniers mois, cinq femmes ont été tuées par leur compagnon !
Comment alors aborder le problème ?
Avec notre ami Fontaine, nous en avons longuement discuté. Nous sommes daccord sur la méthode à mettre en oeuvre, toujours la même, la bonne vieille méthode expérimentale.
Elle ne serait ni longue ni coûteuse mais elle ne dépend pas de nous et nous nous permettons seulement den faire ici la respectueuse suggestion aux Autorités compétentes.
Dabord linventaire.
Le Ministère de lIntérieur demande à une douzaine de commissariats le relevé de toutes les affaires de violences conjugales et de menaces (même les plus légères) venues à leur connaissance sur un semestre donné. Le Ministre des Armées fait de même avec la Gendarmerie. Les circonscriptions doivent coïncider parfaitement avec lune ou lautre ou les deux autorités pour que nous puissions être assurés davoir une connaissance exhaustive au moins des faits qui sont révélés sur une population donnée et connue . La période choisie sera antérieure dau moins dix ans au moment de létude : il est indispensable que si une suite judiciaire a été donnée aux faits, nous puissions connaître le jugement, voire larrêt en appel et tous faits de récidive éventuels.
Le nombre des habitants sera connu aussi précisément que possible.
Avec deux à trois cents dossiers nous aurons une première estimation exacte à quelques pour cent près, une répartition géographique, socio-professionnelle, qui permettra peut-être dapprocher par projection le nombre véritable de ces affaires car nous lavons vu, beaucoup dentre elles ne sont pas officiellement connues ou en tout cas ne viennent pas devant la Justice.
Les Associations de défense des femmes pourraient aussi donner leurs listes pour la période et les circonscriptions considérées. Il est possible quelles connaissent des femmes battues qui nauraient pas prévenu les Autorités.
Ensuite la recherche.
Le Ministère de la Justice pourrait intervenir ensuite et rassembler les extraits B1 des casiers judiciaires de tous les individus mis en cause dans les affaires venues à la connaissance des Services de Police et de Gendarmerie et chaque dossier donnerait lieu à une étude complète : âge et situation des personnes en cause, auteurs et victimes, unicité ou multiplicité des faits, à légard dune seule ou de plusieurs victimes, durée des violences, existence dautres crimes ou délits, sanctions prononcées et exécutées, situation de récidive. Il est bien entendu que dans tous les dossiers réunis, les noms des personnes mises en cause seraient cachés et remplacés par un code dès que ces dossiers sortiraient du cabinet dinstruction qui serait chargé de les réunir pour létude dune affaire de semblable nature.
Cette étude révèlera peut-être une corrélation entre les peines, leur durée quand il sagit de prison, leur montant quand il sagit damende, et la récidive du mari violent.
Il est évidemment souhaitable quil en soit ainsi car cela permettrait létablissement dune doctrine.
Si, malheureusement il était impossible de déduire que lapplication faite de la loi est suffisante, il conviendrait de le faire savoir notamment au pouvoir législatif.
Si enfin il paraissait quen létat, les peines prononcées étant conformes à la loi, rien ne peut retenir la violence de certains maris et concubins, ne serait-il pas possible et utile de réunir un séminaire ou un colloque de personnes qualifiées telles que psychologues et psychiatres, spécialistes du comportement humain, magistrats et avocats, personnels pénitentiaires, association de défense, pour en débattre et proposer des solutions qui nexistaient pas lors de la rédaction de larticle 222 du code pénal.
Tout ce qui
peut être fait pour sauver tant de malheureuses doit être fait.
PETROLE,
PETROLE !
Olivier du
BAUSSET (Juillet 2003)
Nous ignorerons toujours si le pétrole fut lélément décisif et déterminant du déclenchement de la seconde guerre d Irak mais personne ne songera à lui dénier toute importance. On nose imaginer quelle aurait été la situation de la France si le choix du nucléaire navait modifié la donne et nous allons voir que cette ressource sera encore plus importante dans lavenir :
Les circonstances sont telles quen quelques jours la plupart des journaux, revues et périodiques, quils soient de vulgarisation scientifique, de géopolitique, relatifs à lautomobile ou tout simplement dactualité politique nous annoncent pour les prochaines décennies il faut donc se préparer durgence- le successeur du carburant pétrole, lhydrogène, le constituant le plus important de lUnivers. Il ne sera pas près de sépuiser et présente presque toutes les qualités qui manquent au bon vieux pétrole : enfin, presque toutes car à y regarder de plus près
Lhydrogène « H2 »qui pourrait être utilisé dans les piles pour faire tourner les moteurs nexiste sur Terre que dans les laboratoires. Les deux meilleures manières de lobtenir en quantité industrielle sont de lextraire de leau ou du pétrole.
Remarquons déjà que dans les deux cas, il faudra fournir sensiblement autant dénergie (sur des points fixes) quon en obtiendra (pour en disposer sur des véhicules mobiles).
Lavantage recherché et obtenu sera donc de pouvoir disposer à lendroit et au moment voulus de cette Energie.
Dans les deux cas pourtant la pollution subsistera : lénergie utilisée sera
- soit électrique donc dorigine nucléaire, merci Général de Gaulle !
- soit du gaz naturel qui libérera au cours du traitement autant de CO2 que sil avait brûlé dans un moteur dauto et on ne voit pas bien lintérêt de lopération :
Mentionnons un cas tout à fait particulier, celui du Groenland qui dispose à travers son volcanisme dimportantes sources dénergie quasiment gratuites et facilement utilisables.
Il nest absolument pas possible de généraliser cet exemple.
Lhydrogène présente encore plusieurs inconvénients :
--étant très léger, il devra être comprimé à des pressions extrêmes pour quun réservoir dhydrogène emporte autant dénergie quun réservoir dessence ; il sera donc dangereux.
-- lhydrogène présente un défaut quil na pas encore été possible de corriger : il fuit des réservoirs les mieux bouchés, même à lémeri, dune manière non négligeable, ce qui augmente son prix et crée un nouveau danger Imaginez les difficultés quon rencontrera à le produire dans une région, à le transporter par pipe-lines ou par camions dans une autre et à le stocker !
Dans la mesure où il sera extrait du pétrole, aussi longtemps quil y en aura, lemploi de lHydrogène naméliorera guère la balance des comptes ni lemploi en France.
LHydrogène présente pourtant, aux yeux de certains un intérêt immense qui efface tous ses défauts : ceux qui seront capables de le fabriquer ne sont pas nombreux il jouiront souvent dune situation de quasi monopole et il sera aisé de les contrôler pour prélever un impôt à la source
Est-ce ce qui fait négliger les nombreuses solutions de remplacement qui existent ?
Car il existe de nombreux autres produits susceptibles dêtre substitués aux produits pétroliers :
La fermentation anaérobie de tous les déchets végétaux et organiques de l agriculture, de lélevage, de lurbanisme (noublions pas les déchets des stations dépuration, déquarrissage, les farines animales, etc. ) dont souvent on ne sait quoi faire ou que lon brûle donnerait
-du méthane pratiquement prêt à lemploi car très facile à utiliser dans les moteurs à explosion des automobiles actuelles,
-de lhumus élément fertilisant
par excellence des sols qui permettrait encore de fixer les
lisiers qui encombrent les régions délevage. Jajoute
que lincorporation à cet humus enrichi de lisier, de
phosphate naturel broyé permet une fermentation naturelle qui
transforme ce dernier en acide phosphorique ( P2O5) soluble sans
avoir eu à subir le traitement chimique ( coûteux, brutal et
polluant) qui laurait transformé en superphosphate. Je
souligne que cette production de gaz existe déjà, est utilisée
pour faire fonctionner les tracteurs dimportantes
exploitations agricoles avec profit. Tous les agriculteurs
auraient intérêt à ladopter mais ils pensent que ce
serait un souci et un investissement de plus et ne savent comment
sy prendre. Ce qui manque cest une impulsion de la
recherche agricole qui fournirait plans, devis, mode demploi
et éventuellement prêts avantageux : le résultat non négligeable
sera lamélioration de la situation des agriculteurs, une
augmentation de lemploi et un peu dindépendance énergétique
de la France :
Les oléagineux
La surproduction agricole française aboutit déjà à des jachères et des friches plus ou moins subventionnées. Là encore, quel gâchis ! Quen sera-t-il après lextension de la Communauté Européenne à 25 ou 30 états et la réforme inévitable de la PAC ? Celle des règles de lOrganisation mondiale du Commerce
Des essais positifs ont montré que la culture doléagineux sélectionnés donnerait
-une huile équivalente au gaz oil, qui pourrait-être employée seule avec une légère modification des moteurs ou en mélange avec le gaz oil sans modification ;
-du tourteau pour la nourriture du bétail,
de lensilage et finalement de lhumus selon le cycle déjà
mentionné.
La forêt française, par suite dun statut juridique inadapté devant les mutations de la société, est devenue fragile, mal entretenue, coûteuse : on sen est bien aperçu lors des dernières tempêtes. Certains propriétaires ne furent même pas indemnisés, une partie du bois abattu ne put être ramassé : il aurait fallu faire des chemins plus coûteux que le bois à récupérer ! Mais ces chemins, une fois tracés et utilisés, seraient-ils devenus inutiles ? Bien mieux, on fut incapable de former en quelques mois des équipes de travailleurs forestiers qui auraient pu être employés dans les forêts pour les entretenir : on ne trouva que des entreprises étrangères pour faire venir des forestiers, dans un pays qui compte près de dix pour cent de chômeurs!
Pourtant la forêt est une source de richesse et de produits précieux : non seulement bien sûr, les arbres de haute futaie, mais les taillis. Si vous fréquentez les supermarchés, vous trouverez très souvent du charbon de bois en provenance des Pays Bas, pays couvert de forêts comme on sait !
La forêt vous fournira encore de la pulpe pour faire notamment du papier ou de la « paille » qui mêlée à de la résine donnera de laggloméré ou de lisolant, etc ., etc .
Mais la forêt peut être encore dun plus grand secours !
Personne ne peut nier quà la fin de la dernière guerre, le gazogène était parfaitement au point pour faire tourner les moteurs de camions ou de tracteurs : ce nest que pour des raisons fiscales quil fut abandonné. Or des solutions nouvelles étaient à létude : au lieu déquiper chaque véhicule dune petite centrale de fabrication de gaz CO, le gazogène, il serait facile de le fabriquer dans des centrales et de ravitailler les véhicules avec des bouteilles genre Butagaz Mêmes résultats à attendre que dans le cas vu plus haut du méthane agricole.
La forêt ne produit pas seulement, elle coûte aussi très cher, en vies humaines et en valeurs :
Pourquoi depuis la dernière guerre, les gouvernements successifs, préfèrent ils acheter des « Canadairs » plutôt que dentretenir la forêt, pourquoi préfèrent-ils dépenser au lieu demployer sur place des jeunes quon laisse croupir dans les banlieues avant de leur payer la prison alors quon pourrait leur apprendre le métier de forestier ? Et cette activité ne coûterait rien, au contraire :
- La forêt aménagée, qui ne brûle plus, cest une économie, cest à dire le meilleur des revenus,
- Le cas échéant des essences produisant des bois plus précieux, en tout cas plus utiles à la menuiserie, à la construction, à la papeterie, peuvent être substituées à des essences moins intéressantes,
- Tous les taillis, les sous bois, les bois non utilisables tels quon les trouve, peuvent être transformés en un combustible parfaitement utilisable dans des centrales de chauffage urbain en substitution à lélectricité ou au mazout importé. Les résultats seront toujours les mêmes : économies, emploi, indépendance énergétique
- Dans toutes les suggestions qui viennent dêtre avancées, il ny aura même pas à craindre de perte de recettes fiscales pour lEtat : Chaque fois quun chômeur est mis au travail, ce sont des indemnités qui sont économisées, des cotisations sociales qui sont versés et le PIB qui augmente, chaque fois quun litre de gaz, dhuile, un kilo de bois est produit et mis dans le commerce, cest de la TVA qui est versée et un enrichissement de la Nation qui est acquis.
-
Toutes ces filières peuvent être ouvertes en même temps, elles
ne provoqueront pas de bouleversement, nexigeront pas de
budget pharamineux. Elles sont à la mesure des collectivités
locales. Il faudra seulement des Hommes.